Epigraphica Romana
ANHIMA
Rédacteur : G. Frija
2016_44_001 (Inscription nouvelle)

Statue d'Héra dédiée à Hadrien et Sabine

Publication(s) :

F. Battistoni, "Two New Inscriptions from Apollonia on the Rhyndakos", ZPE, 200, 2016, p. 277-281, n° 2, photo.

Provenance : Asie, Gölyazı, Apollonia du Rhyndacos, province de Bursa, Turquie.

Découverte : 2015.

Conservation : Gölyazı. Dépôt sur le site.

Support : Base. Deux fragments brisés en haut. Base moulurée.

a) 53 x ? x 14 ; b) 73 x ? x 14

Champ épigraphique : Hauteur : 30 cm (fragment a) / 65 cm (fragment b). Largeur indéterminée.

Ecriture : 2,5 cm. Ligature(s) : ΤΗ et ΝΗ (l. 3), Υ dans le O (l. 4), ΙΡ (l. 5), ΜΕ (l. 6), ΤΗΝ (l. 7). Points (l. 5-6).

Mise en page : Alignée à droite et à gauche.

Texte : Grec. Dédicace religieuse.


[--- Ἁ]δ̣ρ̣[ιαν]ῷ Δ̣[ιὶ]

[Σωτῆρι Ὀλ]υ̣μπί̣{Ω}ῳ καὶ

[Ἥρᾳ Σεβασ]τῇ Σαβείνῃ

[καὶ τῇ] πατρίδι Πούπλιος {Ι}

Μά̣ρκιος Φιρμιανὸς ὁ ἱερη-

σάμενος ν τοῦ Διὸς τῷ θσ’

ἔτει τὴν Ἥραν σὺν πάσῃ τῇ

ὑποσκευῇ ἐκ τῶν ἰδί-

ων ἀνέστησεν.


À Hadrien Zeus [Sôter] Olympios, à [Héra Augusta] Sabine et à la patrie, P. Marcius Firmianus, prêtre de Zeus de l'année 209, a érigé à ses frais la statue d'Héra, avec toute sa structure.

Commentaire :

L'assimilation entre Hadrien et Zeus Olympios oriente vers une datation postérieure à 129, bien que le dédicant ait été prêtre en 124/125. Hadrien étant probablement passé dans la région en 123/124, la mention de la prêtrise est peut-être une allusion à la fonction du dédicant au moment de la visite du prince. Selon l'éditeur, la nature du monument n'est pas claire : le terme ὑποσκευή, l. 8, désigne ordinairement une structure importante et non une simple base. Comme le note l'éditeur, on trouve habituellement le terme Σεβαστή après le nom de Sabine, et non avant comme le propose sa restitution. Aucune autre solution satisfaisante ne se dégage cependant, et il existe un parallèle à Athènes (IG II² 3388). Quant à l'assimilation avec Héra, elle est attestée dans plusieurs cités d'Asie Mineure (Halicarnasse, Métropolis d'Ionie, Patara, Tlos) ; le fait qu'il s'agisse ici d'une dédicace d'une statue de la déesse Héra elle-même pourrait faire écho au qualificatif de "Nouvelle Héra" que l'on trouve à Tlos (TAM, II, 560), Patara (TAM, II, 412) ou encore Thasos (IG XII Suppl. 440).

Datation : Entre 129 et 138 p. C.