Concordance(s) : CIL, VI, 17116 = EDR129124
Publication(s) :
S. Orlandi, A. Carapellucci, F. D’Andrea, I. Gabrielli, D. Kosmopoulos, C. Martino, M. Serra, "EDR - Effetti collaterali 2", SCA, 21/1, 2015, p. 244-246, n° 3,
http://www.edr-edr.it/Documenti/EDR_effetti_collaterali_2.pdf.
Provenance : Roma, Rome, Roma, ville métropolitaine de Rome Capitale, Italie.
Découverte : Fin du XVe s. Via Appia, près du Mausolée de Romulus.
Conservation : Perdue.
Support : Plaque. Rectangulaire. Marbre (?).
Texte : Latin. Épitaphe.
D(is) M(anibus) s(acrum)
Egnatiae C(ai) l(ibertae) Firmae, C(aius) Saluius
Eutyches coniugi sanctiss(imae)
exempli maximi, cum qua
uixit annis XIIII et C(aius) Saluius
Egnatius Firmus, fil(ius) eorum,
matri optimae
fecerunt et sibi et suis
posterisq(ue) eorum.
Loco sibi emancipato, apst(ulerunt)
lib(ertis) libertabusq(ue) Iuliae Epiphaniae.
Commentaire :
Les l. 10-11 renvoient à une mancipatio du locus sépulcral : une procédure ancienne de transfert de droits de propriété. Th. Mommsen interprétait les lettres APST comme une abréviation de : a P(rimo), S(ecundo), T(ertia), c’est-à-dire comme l’indication des noms de ceux qui locum emancipauerunt. En revanche, les a. développent apst(ulerunt) pour abstulerunt, qui, dans la langue juridique, peut se construire avec le datif pour marquer la soustraction d’un droit à quelqu’un. Autrement dit, des affranchis de Iulia Epiphania ont cédé une partie de l’aire sépulcrale aux dédicants du tombeau. Le personnage de Iulia Epiphania apparaît, comme patrona ou domina, sur plusieurs autres épitaphes (AE, 1990, 69 ; CIL, VI, 8687 ; 12534 ; 17859 ; 25722 ; 37796), dont certaines ressortissent au même contexte d’après la description de Ligorio. L’ensemble permet d’identifier le tombeau collectif de ses esclaves et affranchis.
Datation : Deuxième moitié du Ier s. p. C., d’après les parallèles et le contexte archéologique.