Epigraphica Romana
ANHIMA
Rédacteur : C. Courrier
2016_00_014 (Inscription nouvelle)

Dédicace votive ou signature de potier du Ve s. a. C.

Concordance(s) : EDR 149822

Publication(s) :

G. Colonna, "Iscrizioni latine arcaiche dal santuario romano delle Curiae Veteres", ScAnt, 22, 1, 2016, p. 93-102, n° 1, photo, dessin.

Bibliographie(s) :

A. Ferrandes, "Gli artigiani e Roma tra alta e media età repubblicana", Scienze dell'Antichità, 23, 2, 2017, p. 21-53.

Provenance : Roma, Rome, Roma, Ville métropolitaine de Rome Capitale, Italie.

Découverte : 2013. Palatin, pente nord-orientale (décharge votive de la zone II, pièce 2).

Conservation : Rome. Sapienza Università di Roma, Dipartimento di Scienze dell'Antichità.

Support : Pied de vase ouvert ou de petit plat. Circulaire. Argile. Partiellement recomposé à partir de trois fragments.

(diam.) 5,7

Ecriture : De forme très ancienne, incisées après cuisson. 0,5 cm. Points circulaires (traces de ponctuation à deux points).

Mise en page : En cercle, sous le pied. Lecture de droite à gauche.

Texte : Latin. Dédicace votive ou signature de potier.


Semp̣[---]ọs ficolos feced med


Commentaire :

Le premier lemme constitue le nomen simplex d'un individu que l'a. propose de restituer en Semp[rol]os, plutôt que Sempronius, trop long pour la lacune. L'a. y voit toutefois l'origine commune du gentilice *Sempro et pense que le nom de ce potier donne ainsi crédit à l'existence discutée d'une importante gens du début du Ve s., les Sempronii Atratini (sur cette famille, voir Th. Lanfranchi, http://www.tribunsdelaplebe.fr/famille/sempronii/). L'étymologie montrerait que Semprolos comme les Sempronii Atratini seraient d'origine étrusque. Ficolos, en apposition, devient la plus ancienne forme de figulus. La locution constitue le sujet du verbe feced (fare), si bien que l'inscription avec le pronom personnel med  (pour me) est celle d'un "objet parlant" du type sujet-verbe-objet. En tenant compte du contexte et de la banalité de l'objet, l'a. exclut l'hypothèse d'une signature de potier et pense à la dédicace votive d'un don (le vase et son contenu) réalisé par le potier lui-même, où fare aurait aussi le sens métaphorique de donare. Toutefois, D. Nonnis, dans le commentaire de l'EDR (2018), n'exclut pas la "firma d'artefice" et renvoie à une publication plus récente (Ferrandes 2017). Le même D. Nonnis relève l'inhabituelle post-position du pronom personnel par rapport au verbe dont il dépend. Cette place attribuerait une importance particulière à l'objet lui-même. Le chiffre IV est possiblement graffité sur le fonds interne.

Datation : Ve s. a. C., d'après l'écriture, la langue, le contexte et le formulaire.