Epigraphica Romana
ANHIMA
Rédacteur : N. Laubry
2015_01_057 (Inscription nouvelle)

Inscription monumentale comportant une date

Publication(s) :

F. Sirano, "La ‘romanizzazione’ dei luoghi di culto della Campania settentrionale. Proposte di lettura dal dato archeologico tra ager Falernus, area Arunca e Sidicina", dans The Impact of Rome on Cult Places and Religious Practices in Ancient Italy, T. Stek, G.-J. Burgers éd., Londres, 2015 (BICS Supplement, 132), p. 215-217, fac-sim.

Provenance : Regio I, Roccamonfina, Teanum, province de Caserte, Italie.

Découverte : 1952. Au lieu-dit « Sorgente », en remploi dans la conduite d’un aqueduc romain.

Conservation : Naples. Musée archéologique national.

Support : Bloc. Rectangulaire. Tuf.

52 x 75 x 35

Ecriture : Capitales grêles et irrégulières. 8 à 6 cm. Points de séparation.

Mise en page : Texte latin gravé à 7 cm sous une ligne de texte en osque.

Texte : Latin.


[---] IX Idus Iunias

[---]+e dib(---) ṛos(---) dib(---) pea[---]

[---]auị Titi q(---) a(---) m(---).


Commentaire :

Le texte se prolongeait peut-être sur un autre bloc, retrouvé dans la même canalisation, et portant les lettres [---]omn[---]. Le lien avec l’inscription osque (= Imagines Italicae, Teanum Sidicinum 34) n’est pas clair, tant du point de vue de la chronologie que de celui du contenu. L. 1 : le 5 juin, soit les nones, dont il est notable qu’elles ne soient pas désignées comme telles. L’usage traduit selon P. Poccetti un mode de désignation populaire (cf. CIL, IV, 2011 et 3958 à Pompéi). L. 2 : la première lettre peut être un V ou un N ; DIB est interprété comme l’abréviation de dib(us), datif (ou ablatif) pluriel de deus ou de dies. La seconde solution a la préférence de F. Sirano qui, suivant une suggestion très prudente de P. Poccetti, comprend ROS comme l’abréviation de ros(ae) ou ros(ationis), et donc comme une mention des Rosalia, célébrés au mois de mai ou de juin. Quant à PEA, il pourrait être une forme populaire de pia (piaculum ?). Les vestiges du début de la dernière ligne sont interprétés comme une séquence onomastique au génitif, faisant peut-être mention d’un esclave (Titi (seruus) ?). Les trois dernières lettres sont développées de manière très peu convaincante q(ualandas) (!?) a(nte) m(aias) par F. Sirano [En définitive, l’hypothèse qu’il s’agirait d’une sorte de feriale est très incertaine].

Datation : 5 juin de la seconde moitié du Ier s. a. C., d'après la langue.