Epigraphica Romana
ANHIMA
Rédacteur : A. Bolanos
2016_15_027 (Nouvelle étude)

Épitaphe de Primus, esclave de Cornelia Optata

Concordance(s) : CIL, II2/14, 2301 = HEp, 2001, 523

Publication(s) :

R. Hernández Pérez, "« Qui exsitum parentes dederunt ». Una formulación en prosa del tópico de la « immatura (prapostera) mors » en una inscripción romana del « ager Tarraconensis »", Habis, 47, 2016, p. 187-197, photo,
https://hdl.handle.net/11441/79420.

Bibliographie(s) :

D. Gorostidi Pi, « Ager Tarraconensis » 3. Les inscripcions romanes, L. Hernández Guerra, L. Sagredo San Eustaquio, J. M. Solana Sáinz éd., Tarragona, 2010, p. 77-78.

Provenance : Hispanie citérieure, Renau, Tarraco, Tarragona, Espagne.

Support : Dalle. Calcaire. Brisée en cinq fragments.

Ecriture : Écriture soignée. Points tringulaires.

Mise en page : Soignée.

Texte : Latin. Épitaphe.


Primus

Cor(neliae) Optatae

seruos hic situ[s es]t

qui exsitum parent[es] dederunt.


Traduction à partir de l'auteur:

« Primus, esclave de Cornelia Optata, se trouve ici. Ses parents l’ont enseveli. »

Commentaire :

Seruos au lieu de seruus à la l. 3 ; qui au lieu de quoi (= cui) à la l. 4. Digramme XS pour X à la l. 4. L’a. revient sur la dernière ligne pour fournir une étude de la langue à partir de deux particularités orthographiques : qui, une forme courante en place de quoi (= cui) dans les inscriptions contemporaines (cf. CIL, X, 4842), tenue à plusieurs réprises pour un nominatif pluriel, ainsi que le mot exsitum. L’auteur montre qu'il est possible de  l’interpréter comme un synonyme de exequiae, un sens tiré de la synecdoque « la sortie du corps du défunt depuis sa maison jusqu’au lieu de la sépulture/crémation », comme  sepulchrum, depuis la dérivation abstractum pro concreto « la fin de la vie », aussi comme le sens plus large de funus. Il s’agit d’une expression unique de la mors praepostera. Bien que l'inscription ne soit pas versifiée, l'auteur défend son classement parmi les inscriptions avec « un style affectif », selon les idées de M. Massaro (cf. Fra poesia e prosa affettiva in iscrizioni sepolcrali (a proposito di nuove raccolte territoriali iberiche di « CLE »), Epigraphica 74, 2012, p. 277-308).

Datation : Début du Ier s. p. C., d'après la langue et l'écriture.