Epigraphica Romana
ANHIMA
Rédacteur : P. Mauget
2016_07_001 (Inscription nouvelle)

Épitaphe d'une épouse

Concordance(s) : AE, 2016, 396

Publication(s) :

F. Frasson, "La collezione Fabbricotti di antichità lunensi : alcune iscrizioni sepolcrali inedite o riesaminate", Epigraphica, 78, 2016, p. 453-455, n° 1, photo, dessin.

Provenance : Regio VII, Luni, Luna, province de La Spezia, Italie.

Découverte : Fragments provenant peut-être de Luni, comme la grande majorité du matériel de la collection Fabbricotti dont ils faisaient partie.

Conservation : La Spezia. Museo Civico Archeologico "Ubaldo Formentini".

Support : Plaque ou stèle. Marbre. Seuls subsistent trois fragments jointifs de la partie supérieure.

a) 4,8 x 11 x 2,6-2,8 ; b) 9 x 7,8 x 2,6-2,8 ; c) 9 x 11,5 x 2,6-2,8

Champ épigraphique : 12,6 x 20. En partie érodé et parsemé de quelques éraflures.

Ecriture : Peu soignées. 3,9-3,2 cm. L. 1, peut-être la partie inférieure d'une hedera distinguens gravée entre le D et le M. L. 3, point de séparation de forme à peu près triangulaire. L. 4, peut-être le vestige d'un signe de ponctuation. Traces de peinture.

Texte : Latin. Épitaphe.


[D(is) M(anibus)]

[---]ẹḷlịạẹ +[---]

[---]ẹ, c̣ọ(n)iugị [---]

[---]ịṃ[a]ẹ c̣ụ[---]

------


Aux Dieux Mânes de [---]ellia [---], [---] (a fait élever ce monument ?) à son épouse très ... avec laquelle (il a vécu ... ?)

Commentaire :

Sur cette plaque ou stèle funéraire, un homme dont le nom n'est pas conservé rappelle le souvenir de son épouse dont le gentilice pouvait être Turtellia, Boiaellia, Turellia ou Vicellia. Ces quatre nomina sont attestés à Luna mais l'auteur privilégie le premier, considérant que le vestige de lettre présent au début de la l. 2 ne peut être qu'un T. À la fin de la l. 2 et au début de la ligne suivante figuraient vraisemblablement le cognomen de la défunte suivi de l'adjectif louant le caractère ou les valeurs de cette femme (l. 3-4) : [dulciss]im[a]e, [cariss]im[a]e ou [kariss]im[a]e, [pientiss]im[a]e, [suae opt]im[a]e. Selon l'a., l'épitaphe se terminait peut-être par la mention du nombre d'années vécues ensemble par les deux époux - cu[m qua ?] / [uixit ann(os) ? ---] - suivi du nom du dédicant et d'une formule finale classique telle que b(ene) m(erenti) f(ecit).

Datation : IIe ou IIIe s. p. C., d'après l'écriture.