Epigraphica Romana
ANHIMA
Rédacteur : K. Marmouri
2015_57_033 (Inscription nouvelle)

Épitaphe de Amot

Publication(s) :

A. Chérif, "Prospections archéologiques et découvertes épigraphiques dans la région de Bou Arada (Tunisie)", dans L’Africa Romana. Atti del XX Convegno Internazionale di studi, Alghero-Porto Conte Ricerche, 26-29 settembre 2013, P. Ruggeri éd., Rome, 2015, p. 1384-1385, photos.

Provenance : Afrique proconsulaire, Henchir Brighitha , Sucubi, gouvernorat de Siliana, Tunisie.

Découverte : 2013. À l'ouest du site.

Conservation : Henchir Brighitha. Collection privée.

Support : Stèle. À sommet triangulaire flanqué d'acrotères. Calcaire. Orné d’une rosace en son centre, le fronton s’appuie sur deux pilastres, entre lesquels se trouve une couronne de lauriers à lemnisques.

55 x 38 x 9

Champ épigraphique : 30 x 13. Tabula ansata.

Ecriture : Capitales carrées, profondément gravées. 3 à 1,5 cm. Certains A sont dépourvus de leur barre transversale. Hedera (l. 1). Ponctuation (l. 3).

Texte : Latin. Épitaphe.


Amot Rustici

Asmunis, Macas

fili(i), filia, pia uix(it) annis XXVI.


Amot, fille de Rusticus, lui-même fils d’Asmun, lui-même fils de Maca, a vécu pieusement 26 ans. (Traduction de l'a.)

Commentaire :

La filiation exprimée permet d’établir une lignée de plusieurs générations, Macas étant l’arrière-grand-père de la défunte. L’a. multiplie les pistes quant à l’origine de ce nom. [Il semble s’agir d’un idionyme dérivé du libyque]. D’après l’a., Amot, nom féminin d’origine punique, serait un hapax épigraphique. [Comme préfixe, le mot entre dans la composition de noms théophores. Ici il s’agit clairement d’une forme hypocoristique, le nom divin ayant été omis]. Asmun, forme latinisée d’un nom punique, est rarement enregistré en épigraphie (liste des occurrences dressée par l’a.).

Datation : Première moitié du Ier s. p. C., d’après le type de monument et le formulaire.