Epigraphica Romana
ANHIMA
Rédacteur : S. Armani
2015_17_020 (Inscription nouvelle)

Épitaphe de Duatia fille de L. Goutus et L. Goutina, fille d’Albinus

Concordance(s) : FE, 125, 531

Publication(s) :

J. Esteban Ortega, "Epitafio de Duatia y L. Goutina, Cuacos de Yuste-Cáceres (Conventus Emeritensis)", FE, 125, 2015, n° 531, photos.

Provenance : Lusitanie, Cuacos de Yuste, conu. Emeritensis, province de Cáceres, Espagne.

Découverte : À une époque récente. Lors de travaux devant l’église Nuestra Señora de la Asunción.

Conservation : Cuacos de Yuste. Église Nuestra Señora de la Asunción.

Support : Plaque. Rectangulaire. Granite. Retravaillée, cassée en haut à droite et sur le même côté, abîmée à gauche.

77 x 65 x 28

Champ épigraphique : Texte réparti en deux registres verticaux séparés par un sillon.

Ecriture : Lettres irrégulières. 5 cm. Points triangulaires.

Texte : Latin. Épitaphe.


<Col. I>

 

Duatiae

L(---) Gouti f(iliae),

ann(orum) XL,

h(ic) s(ita) e(st) s(it) t(ibi) t(erra) l(euis).

Albinus,

[t]es(tamento) li(bero ?) uxso-

[ri] d(e) s(uo) f(aciendum) c(urauit).

[I(n)] s(uis) o(mnibus) u(ixit).

 

<Col. II>

 

L(---) Go[uti]-

nae A[l]-

bini f(iliae),

ann(orum) XX,

h(ic) s(ita) e(st) s(it) t(ibi) t(erra) l(euis).

Albinu[s]

p(ater) p(ius) f(aciendum) c(urauit)

fi(liae ?) ma(tri ?).


Commentaire :

Épitaphe d’une mère et d’une fille. Col. I : la formule finale est rare dans la péninsule Ibérique et unique en Lusitanie comme la clause testamentaire. Col. I, l. 8 : ou [c(ara)] s(uis) o(mnibus) u(ixit). Col. II : le second texte est vraisemblablement incomplet. Comme le précédent, il se termine par une série d’abréviations. Les deux ou trois dernières – l’a. n’exclut pas de lire f(iliae) p(iae) ma(tri) - pourraient correspondre à une double dédicace, à la fille et à la mère. La fille porte un nom formé sur celui du grand-père maternel, indice selon l’a. d’une naissance illégitime ou d’une précédente union de Duatia. Le port d’un praenomen étant rare chez les femmes, il semble préférable de considérer que le L correspond à l’initiale d’un nomen malgré le contexte indigène. L’onomastique, indigène et latine, est bien documentée sur place.

Datation : IIe - IIIe s. p. C., d'après le formulaire.