Epigraphica Romana
ANHIMA
Rédacteur : P. Mauget
2016_07_007 (Inscription nouvelle)

Épitaphe de Vol[ca?]cia Autodice

Concordance(s) : AE, 2016, 401

Publication(s) :

E. Salomone Gaggero, "Un'epigrafe funeraria lunense dimenticata", dans L'intrico dei pensieri di chi resta. Scritti in memoria di Giulia Petracco Sicardi, R. Caprini éd., Alessandria, 2016, p. 265-279, photos, dessins.

Bibliographie(s) :

R. Formentini, "La gens Acilia a Luni", Giornale storico della Lunigiana, n.s. 4, 1-2, 1953, p. 13-14, dessin.

Provenance : Regio VII, Luni, Luna, province de La Spezia, Italie.

Découverte : Avant 1951. Selon R. Formentini, cette pierre a été vue et dessinée par Ubaldo Pasquali (journaliste et poète de La Spezia) dans la même ferme où fut découverte en 1951 la base de M. Acilius Glabrio (à l'époque de cette mise au jour, l'épitaphe de cette notice avait disparu).

Conservation : Perdue.

Support : Stèle à sommet arrondi (?). Peut-être composée de deux fragments jointifs ; brisée dans la partie inférieure ; gros éclat au sommet.

Texte : Latin. Épitaphe.


[D(is) M(anibus)]?

Vol[ca?]ciae

L(uci) l(ibertae) Autodice,

T(itus)? Acilius

Modest[us],

coniugi cari[ss(imae)?]

------?


Aux Dieux Mânes de Vol[ca?]cia Autodice, affranchie de Lucius, T.? Acilius Modestus, à sa très chère épouse ...

Commentaire :

Connu depuis sa mention dans un article de 1953 puis oublié, cette épitaphe est aujourd'hui éditée avec toutes les réserves que supposent la copie de cette inscription réalisée il y a plusieurs décennies par un non spécialiste d'épigraphie latine, et sa perte ultérieure. L'a. tente de restituer cette épitaphe adressée par un homme à son épouse. L'a. estime probable la présence au sommet de la stèle d'une dédicace aux Dieux Mânes. L. 1, le gentilice de la défunte pouvait être Vol[tur]cia ou Vol[tri]cia mais l'a., privilégiant une lacune de deux lettres, préfère envisager Vol[ca]cia qui occupe une position de premier plan en Étrurie (Vol[us]cia étant quant à lui assez rare). L. 2, l'a. voit dans cette femme une affranchie et, justifiant son choix par une erreur de lecture de U. Pasquali (Auiodice), propose le cognomen Autodice (orthographié ici au datif à la grecque) bien attesté dans les milieux serviles à Rome, Salernum et Larinum. L. 3, le dédicant, époux de la défunte, appartenait à la gens Acilia, présente dans plusieurs cités d'Étrurie mais pas à Luni. Concernant son prénom, l'a. privilégie T(itus) arguant du fait qu'U. Pasquali a confondu à d'autres reprises dans l'épitaphe le I et le T. Selon la même logique, le cognomen du dédicant semblerait être Modestus (l. 4). Enfin, l. 5, l'a. rectifie la copie coniugis, au génitif, en un datif correct (coniugi) (à considérer que le S rajouté ne soit pas en réalité une hedera distinguens) et propose d'y associer un superlatif courant (cari[ss(imae)]).

Datation : Seconde moitié du Ier s. p. C. - IIe s. p. C., d'après le formulaire, l'onomastique et le type du support.