Epigraphica Romana
ANHIMA
Rédacteur : F. Van Haeperen
2016_01_018 (Inscription nouvelle)

Épitaphe de Plautii

Concordance(s) : EDR 158792 = AE, 2016, 221

Publication(s) :

M. Giovagnoli, "La tribú prevalente a Segni : L’Oufentina ? ", ZPE, 199, 2016, p. 220-222, photo.

Provenance : Regio I, Segni, Signia, Ville métropolitaine de Rome Capitale, Italie.

Conservation : Collection privée.

Support : Bloc. Travertin.

Ecriture : Signes de ponctuation.

Mise en page : Texte aligné à gauche, à l'exception des lignes 2 et 8, centrées.

Texte : Latin. Épitaphe.


V(iui) L(uci) Plauti M(arci) f(ilii) Ouf(entina)
Scur(r)ae,
Rusticelia ((mulieris)) liberta Rufa, 
L(uci) Plauti L(ucii) f(ili) Ouf(entina),
Plautia L(uci) f(ilia) Tertia. 
Ita te amaui, mi pater, 
post quartum
mensem te secuta sum itaque luctum
reliqui auo meo.
Quod filium facere decuit id filio fecit pater. 
H(oc) m(onumentum) h(eredem) n(on) s(equetur).


Commentaire :

Le monument funéraire est destiné à L. Plautius Scurra, à son épouse Rusticelia Rufa et à ses enfants L. Plautius et Plautia Tertia. Il s'agit de la première attestation de ces gentilices à Segni. Les deux hommes sont inscrits dans la tribu Oufentina, ce qui confirme l'hypothèse de Giovagnoli (voir EpRom2016_01_Signia_01), relative à la tribu d'appartenance des citoyens de la cité. L'énumération des personnages est suivie par une composition en prose, mise dans la bouche d'un bébé de sexe féminin, identifiable à Plautia Tertia: "je t'ai tant aimé, mon père, qu'après quatre mois, je t'ai suivi et j'ai laissé le deuil à mon grand-père". La présence de la lettre V au début de la première ligne laisse supposer que le monument funéraire fut réalisé par L. Plautius Scurra de son vivant, à la suite de la mort de son épouse et de son fils. Il mourut à son tour, suivi par sa fille âgée seulement de 4 mois. Les lignes 8 et 9 soulignent l'injustice de la situation, contraire à la loi naturelle supposant qu'un fils ensevelisse ses parents et non l'inverse ; elles se rapportent vraisemblablement au grand-père de Plautia Tertia, qui vit mourir d'abord son fils, puis sa petite-fille.

Datation : milieu du Ier s. a. C., d'après l'écriture, le formulaire et l'onomastique.