Epigraphica Romana
ANHIMA
Rédacteur : J. Aliquot
2015_50_009 (Inscription complétée)

Inscription en l'honneur du consulaire Appius Alexander

Publication(s) :

J. Aliquot, "Le gouverneur et le juriste : l’inscription de Béryte en l’honneur du consulaire Appius Alexander", CCG, 26, 2015, p. 191-198, photo,
http://www.hisoma.mom.fr/sites/hisoma.mom.fr/files/annuaire-du-personnel/aliquot-julien/Aliquot-CCG-26-2015.pdf.

Bibliographie(s) :

J.-P. Rey-Coquais, "Syrie romaine, de Pompée à Dioclétien", JRS, 68, 1978, p. 67,
http://www.jstor.org/stable/299626.

Provenance : Syrie-Phénicie, Beyrouth, Berytus, gouvernorat de Beyrouth, Liban.

Conservation : Beyrouth. Musée national.

Support : Base. Calcaire. Deux fragments jointifs.

165 x 74 x 58

Ecriture : Capitales. Lunaires. 6-8 cm (l. 1-8), 4 cm (l. 9). Ponctuation.

Mise en page : L. 1-2 sur le couronnement.

Texte : Grec. Inscription honorifique.


Ἄπ̣π̣ι[ον]

Ἀλέξαν[δρον]

 

τὸν ἀδέκ[ασ]-

τον καὶ φι[λ]-

άνθρωπο[ν]

ὑπατικόν,

Μ(ᾶρκος) Αὐρ(ήλιος) Κασσιανός,

βουλ(ευτὴς) Γερασηνός,

νόμων σοφιστής.


Appius Alexander, consulaire incorruptible et clément, (qu’honore) Marcus Aurelius Cassianus, bouleute de Gérasa, professeur de droit.

Commentaire :

Appius Alexander (PIR2 A 945) est connu par des inscriptions d’Éphèse (I.Ephesos 616-617) et de Smyrne (SEG, 53, 1329) qui commémorent l’érection de statues en son honneur à l’initiative de notables de la province d’Asie. Ces dédicaces, qui le décrivent comme un évergète et comme un philosophe, permettent de reconstituer sa carrière et son stemma familial (cf. en dernier lieu M. Christol, A.-V. Pont, JS, 2017, p. 51-92). La découverte de l’inscription de Beyrouth implique qu’il avait assumé le gouvernement de la Syrie-Phénicie à la suite de sa légation en Gaule, probablement dans les années 250 ou 260. Le dédicant est inconnu par ailleurs. Ce juriste originaire de Gérasa en Arabie a pu conseiller Appius Alexander en tant qu’assesseur, siégeant pour l’occasion dans son consilium. Sa présence à Berytus s’explique par l’existence dans cette ville d’une école de droit déjà fameuse au milieu du IIIe s. p. C.

Datation : 250-270 p. C., d'après la prosopographie.