Epigraphica Romana
ANHIMA
Rédacteur : K. Marmouri
2015_57_044 (Inscription révisée)

Célébration de jeux amphithéâtraux sur une mosaïque

Concordance(s) : AE, 1953, 145 = HD018635

Publication(s) :

A. Ibba, A. Teatini, "Mel[---] quaestura : riflessioni su un mosaico di Cartagine assai noto ma poco studiato", dans L’Africa Romana. Atti del XX Convegno Internazionale di studi, Alghero-Porto Conte Ricerche, 26-29 settembre 2013, P. Ruggeri éd., Rome, 2015, p. 1359-1370, photos.

Bibliographie(s) :

A. Beschaouch, "La mosaïque de chasse à l’amphithéâtre découverte à Smirat en Tunisie", CRAI, 1966, p. 146.

Provenance : Afrique proconsulaire, Carthage, Carthago, gouvernorat de Tunis, Tunisie.

Découverte : 1930. Dans une domus située sur les pentes occidentales de la colline de Byrsa.

Conservation : Tunis. Musée du Bardo.

Support : Mosaïque. Pavement incomplet. Scène de chasse.

820 x 334 x ?

Ecriture : Texte a : les capitales de couleur brun-rouge sont plutôt droites et allongées. Textes b : lettres de couleur pourpre, moins régulières. Point de séparation (a).

Mise en page : Texte (a) disposé à l’extrémité supérieure gauche du cadre qui entoure les figures représentées ; texte (b) placé vers le haut, entre deux léopards.

Texte : Latin.


a)

[Phi]leti m[agistri] ?

 

b)

Mel(ius)

quaestura


a) (Œuvre) du maître Philetus.

b) (Ce munus) est meilleur (que ceux offerts par) les questeurs.

Commentaire :

Selon les a., le texte a nommerait le maître artisan ayant réalisé le pavement. D’après eux, le nom du mosaïste était sans doute précédé du mot opus [mais il pourrait plutôt être sous-entendu]. Pour le texte b, A. Beschaouch développait mel(ior) quaestura (« la questure inégalable ») : l’évergète aurait célébré à Carthage sa questure romaine par des jeux éclatants. Selon les a., ce texte aurait été inséré dans un second temps, lors d’une restauration effectuée après le milieu du IVe s. p. C. Le comparatif opposerait le munus organisé et ceux dont les quaestores candidati et arcarii devaient obligatoirement s’acquitter, en vertu d’une loi constantinienne du 9 mars 329 p. C., à laquelle un passage de l’Histoire Auguste (SHA, Alex. Sev., 43, 3-4) fait écho.

Datation : Seconde moitié du IIIe s. p. C. (pour le texte a) et seconde moitié du IVe s. p. C. (pour le texte b), d’après le style de mosaïque (pour le texte a).