Epigraphica Romana
ANHIMA
Rédacteur : J. Aliquot
2015_53_001 (Inscription révisée)

Épitaphe d’un chef de synagogue de rang clarissime

Concordance(s) : IJO, III, Syr5

Publication(s) :

J. J. Price, "Transplanted Communities in Judaea / Palaestina : The Epigraphic Evidence", Scripta Classica Israelica, 34, 2015, p. 32-36.

Provenance : Syrie-Palestine (Palestine), Sepphoris, Diocésarée, Israël.

Découverte : Vers 1895. En remploi dans le pavement de l’église Sainte-Anne.

Support : Linteau. Calcaire.

33 x 146 x 27

Ecriture : Capitales lunaires, irrégulières. Abréviations signalées par le signe × (l. 1, 2, 4) ou implicites (l. 3-4), haplographie (l. 2).

Texte : Grec. Épitaphe.


Τ̣οῦ Ἐλασίου σχο(λαστικοῦ) κώ(μητος) λαμπ(ροτάτου), υεἱοῦ Ἀετίου το-

ῦ κό(μητος), Εἰούδ<α> ἀρχισυναγώγου, Σιδονίου ἀρχισυναγ-

ώγου, περιερθόντα δ<ὲ εἰς Τι>βεριανὸ(ν) Ἄφρο(ν) ἀρχισυνάγ-

ωγο(ν) Τύρου λαμπρ(ότατον).


Commentaire :

L. 3-4 : lecture de D. Feissel, Bull. ép., 2015, 708 (avec περιερθόντα pour περιελθόντα), au lieu de ΠΕΡΙΕΡΘΟΝΤΑΔ, Συβεριάνο(υ) Ἄφρο(υ) ἀρχισυναγ|ώγο(υ) Τύρου λαμπρ(οτάτης) (Price). Comme le montre D. Feissel, après la mention de Élasios (ou Gélasios ?), scholastique et comte de rang clarissime, « il apparaît donc qu’un monument, probablement funéraire, appartenant initialement aux deux archisynagôgoi Ioudas et Sidonios, est passé de quelque façon (par héritage, cession ou concession) en possession d’un troisième ». La fin se traduit de la façon suivante : « (monument) parvenu en possession de Tiberianus (surnommé ?) l’Africain, chef de la synagogue de Tyr (ou originaire de Tyr ?), clarissime ». Si la syntaxe de l’inscription reste ambiguë, ce document n’atteste en rien l’existence à Sepphoris d’une synagogue tyrienne comparable à celles des autres communautés juives étrangères dont les sources littéraires signalent la présence sur place dans l’Antiquité tardive.

Datation : IVe - Ve s. p. C., d’après le titre de comes.