Epigraphica Romana
ANHIMA
Rédacteur : J. Aliquot
2015_54_019 (Inscription révisée)

Inscription de construction d’un sanctuaire

Publication(s) :

M. C. A. Macdonald, "The Ruwāfa Inscriptions", dans Arabs and Empires before Islam, G. Fisher éd., Oxford, 2015, p. 53-54, n° 3, photo.

Bibliographie(s) :

H. Seyrig, "Antiquités syriennes 66. Sur trois inscriptions du Hedjaz", Syria, 34, 1957, p. 259-261.

Provenance : Arabie, Ruwāfa, pays de Madian, province de Tabuk, Arabie Saoudite.

Découverte : 1910. Dans les ruines du sanctuaire local.

Conservation : Ruwāfa.

Support : Bloc. Grès. Brisé en haut et en bas.

Champ épigraphique : Tabula ansata.

Ecriture : Capitales lunaires allongées.

Texte : Grec. Dédicace de monument.


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ε̣/ϲ̣υϲθαι̣/τ̣ου̣ Θ̣[α]μ̣ου̣δηνῶ-

ν φυλῆς Ῥοβαθου οἰκοδό-

μησα τὸ εἱερὸν τοῦτο

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Commentaire :

L. 2 : ϹΙϹΘΑΙΟΙ (SEG). L. 3-4 : οἰκοδό|μησα<ν> (Macdonald). L’a. considère que φυλῆς se rapporte à Θαμουδηνῶν et que Ῥοβαθου (nom propre également attesté dans une inscription nabatéenne sous la forme Rbtw) est un toponyme convenant à la région où la tribu des Thamoudéens vivait ou, peut-être plus probablement selon lui, au site de Ruwāfa. Cette interprétation entre en contradiction avec celle qu’il propose pour l’expression τὸ τῶν Θαμουδηνῶν ἔθνος, qui est utilisée dans deux autres dédicaces du même lieu et qui désignerait une unité de l’armée romaine et non un groupe ethnique, cf. EpRom 2015_54_017). C’est l’occasion de rappeler l’avis du premier éditeur, H. Seyrig, selon qui la construction matérielle du sanctuaire, à laquelle se rapporte l’inscription, « semble avoir été entreprise par un personnage, qui parle à la 1re personne, et qui paraît se rattacher aussi à une fraction des Thamoudéens, la tribu de Robath. »

Datation : ca 160-170 p. C., d’après le contexte archéologique et épigraphique.