Publication(s) :
C. Courrier, "Une inscription inédite de Fos-sur-Mer : la (vraisemblable) dédicace d’un nauclerus à la divinité tutélaire et au Génie de negotiantes subaediani", RAN, 48, 2015, p. 9-30, photos, dessin,
https://www.persee.fr/doc/ran_0557-7705_2015_num_48_1_1908.
Provenance : Gaule narbonnaise, Fos-sur-Mer, Fossae Maritimae, cité d'Arles, Bouches-du-Rhône, France.
Découverte : Vers la fin des années 1970. Lors de fouilles sous-marine.
Conservation : Istres. Dans un entrepôt.
Support : Autel ou base. Avec base et couronnement moulurés. Calcaire. Détérioré par l'eau et les lithophages.
95 x 46-56 x ?
Champ épigraphique : 50,5 x 46.
Ecriture : Capitales peu profondément gravées, influencées par la cursive. 3 à 5 cm. Ligature(s) : NI et VM (l. 2).
Mise en page : Peu soignée ; espaces entre les lignes et les lettres irréguliers.
Texte : Latin. Dédicace religieuse.
[---]TE+ ẹṭ Genio
[nego]tiantium
[sub(a?)]ẹdianor(um),
[---]ụs Thras[---],
[nau]cler(us) coṛ(poratus),
p̣ọs(uit) d(e) s(uo).
Commentaire :
Les restitutions proposées aux l. 2, 3 et 5 paraissent sûres. L’inscription correspond à la dédicace d’un monument à une divinité considérée comme le Génie, ou à une divinité et au Génie, d’un groupe de negotiantes. Elle fournit la première attestation, sur le territoire d’Arles, d’un collège formé de tels hommes d’affaires. Le monument leur a été offert par un nauclère appartenant, semble-t-il, à une autre association de métier. L. 1 : la présence de ẹṭ n’est pas certaine. L. 3 : l’adjectif subaedianus (peut-être noté ici subedianus) qualifiait les membres d’une collectivité dont le lieu de réunion se trouvait dans un temple (une aedes) ou à proximité. L. 4 : la fin d’un gentilice précède un cognomen grec, tel que Thrasea ou Thraso. Plusieurs questions restent difficiles à élucider. Est-il question de collèges arlésiens ou de communautés dont le recrutement et les activités se réduisaient au port de Fos ? Pourquoi le dédicant est-il défini comme un nauclère et non comme un naviculaire ?
Datation : Fin du IIe - début du IIIe s. p. C., d’après l’écriture.