Epigraphica Romana
ANHIMA
Rédacteur : J. Aliquot
2015_54_008 (Inscription révisée)

Inscription de construction d’une résidence

Concordance(s) : I.Syrie, 2110

Publication(s) :

P.-L. Gatier, "Les Jafnides dans l’épigraphie grecque au VIe siècle", dans Les Jafnides, des rois arabes au service de Byzance (VIe siècle de l’ère chrétienne). Actes du colloque de Paris, 24-25 novembre 2008, D. Genequand, C. J. Robin éd., Paris, 2015 (Orient et Méditerranée, 17), p. 205-206, fac-sim.

Provenance : Arabie, Hayāt, gouvernorat de Soueïda, Syrie.

Découverte : Au-dessus d’une porte à l’étage d’une maison moderne aménagée dans une résidence d’époque protobyzantine.

Conservation : Hayāt.

Support : Linteau. Basalte.

Ecriture : Capitales. Lunaires.

Mise en page : Réglures.

Texte : Grec. Dédicace de monument.


† Φλ(άουιος) Σέος Ὀλβάνου ἐπίτρ(οπος) καὶ Ὄλβανος υἱὸς ἐξ ἰδίων ἔ-

κτισαν τὴν πᾶσαν αὐλὴν ἀπὸ θεμελίων μέχρι ὕψους ἐπὶ τοῦ πα- †

νευφ(ήμου) Ἀλαμουνδάρου πατρ(ικίου), ἐν ἔτι υογ´ τῆς ἐπαρχ(είας), ἰνδ(ικτιῶνος) ια´.


Flavius Seos fils d’Olbanos, intendant, et Olbanos, son fils, ont bâti à leurs frais toute la résidence, depuis les fondations jusqu’aux parties supérieures, sous le famosissimus patrice Alamoundaros, l’an 473 de la province, indiction 11.

Commentaire :

L’inscription commémore la construction d’une αὐλή, terme qui désigne une grande résidence à cour intérieure dans le Ḥawrān de l’époque protobyzantine. Ce bâtiment est sans doute édifié aux frais de l’intendant d’un domaine impérial ou du domaine privé du patrice Alamoundaros (al-Mundhir ibn al-Ḥārith, PLRE, IIIa, s.u. Alamundarus). Il relève du phylarque jafnide en raison de son usage fonctionnel, comme logement de l’intendant, ou militaire, comme hôtellerie ou relais. Une seconde inscription retrouvée dans le même édifice date les travaux au mois de juillet, indiction 11 (I.Syrie, 2111).

Datation : mars-août 578 p. C., sans doute en juillet, d’après la datation de l’an 473 de l’ère de la province romaine d’Arabie, indiction 11, et l’indication du mois de juillet dans la seconde dédicace du bâtiment.