Epigraphica Romana
ANHIMA
Rédacteur : B. Rossignol
2016_22_007 (Nouvelle étude)

Dédicace à Belus par Sextus

Concordance(s) : CIL, XII, 1277 = ILS, 4333 = IG, XIV, 2482 = IGR, I, 14 = IGF, 87 = SEG, 16, 627 = SEG, 31, 889bis = SEG, 36, 1588 = SEG, 53, 1150 = SEG, 54, 1608 = SEG, 57, 987 = CLE, 872 = CAG, 87-1, 327* = HD 002450 = AE, 2016, 919

Publication(s) :

P. Faure, N. Mathieu, B. Rémy, "Quand l'Oronte se déversait dans l'Ouvèze : la dédicace de Vaison-la-Romaine au Bel d'Apamée (CIL XII, 1277)", Syria, 93, 2016, p. 108-110, photos.

Provenance : Gaule narbonnaise, Vaison-la-Romaine, Vasio, Vaucluse, France.

Découverte : Vers 1810. Au pied de la colline de Puymin, à l'emplacement de l'ancien enclos des Cordeliers.

Conservation : Saint-Germain-en-Laye. Musée d'Archéologie Nationale.

Support : Autel. Molasse. Le sommet est endommagé et le couronnement a presque disparu sur la face b, la face a porte un éclat en bas à droite sur sa moulure.

103 x 57 x 46

Champ épigraphique : 33,6 x 30,1 et 32x29 cm. Les deux faces inscrites sont abaissées et moulurées.

Ecriture : Epsilon lunaire en ligne 1 ; I long en ligne 3 du texte latin. Texte a. L.1 1,6-1,9. L. 2 : 2-2,2. L.3-5 : 2. L. 6 : 2-2,4; L. 7 : 2. Texte b. L.1 : 2,6-3. L.2 : 1,5-2. L.3 : 1,4-2,4. L.4 : 1,3-1,5. L.5 : 2. L.6 : 1,3-1,5. L.7 : 1,8-2. Ligature(s) : OR (texte b, l. 2) ; TI (l. 3). Traces de peinture.

Mise en page : Centrée, un peu maladroite.

Texte : Bilingue latin-grec. Dédicace religieuse.


a)

Εἰθυντῆρι Τύχης

Βήλῳ

Σέξστος θέτο βω-

μόν

τῶν ἐν Ἀπαμείᾳ

μνησάμενος

λογίων.

 

b)

Belus

Fortunae rector

mentisque magis-

ter

ara gaudebit

quam dedit

et uoluit.


a) "Au maître de la Fortune Bélos, Sextus a élevé un autel, en souvenir des oracles prononcés à Apamée." b) "Belus, guide de la fortune et maître de l'esprit se réjouira de l'autel qu'il a donné et voulu."

Commentaire :

Analyse approfondie et complète d'un monument au texte difficile à interpréter et dont bien des éléments restent obscurs. Les a. mettent en évidence les différences et la complémentarité entre les deux distiques de cette inscription bilingue versifiée. Sextus était vraisemblablement syrien, la personnalité divine de Bel explique sans doute la formulation particulière du texte latin.

Datation : moitié du IIe – moitié du IIIe s. p. C., d'après l'écriture.