Publication(s) :
R. Darby, "Aufidius Priscus, the cohors Secunda Galatarum, and Diocletian’s re-organization of Arabia and Palaestina : The new tetrarchic inscription from ‘Ayn Gharandal", JRA, 28, 2015, p. 471-484, photos ; fac-sim.,
https://doi.org/10.1017/S1047759415002615.
Provenance : Syrie-Palestine, ‘Ayn Gharandal, Arieldela, Jordanie.
Découverte : 2013. Parmi les blocs écroulés de la façade d’un fort romain, à l’origine sans doute au-dessus de l’arc de la porte principale.
Support : Bloc. Parallélépipédique. Calcaire. Couronne enrubannée et flanquée de deux palmes en bas du cadre.
65 x 90 x 25
Champ épigraphique : 54 x 64. Tabula ansata en relief.
Ecriture : Capitales allongées, longs empattements en haut. 6 cm (l. 1) ; 4 cm (l. 2-7) ; 2,25-3 cm (acclamations). Ponctuation. Traces de peinture.
Mise en page : Inscription principale dans le cadre de la tabula ansata, associée à des acclamations gravées par un autre lapicide dans chacune des deux queues d’aronde. Martelage : aux l. 2 et 6-7, graffites (sémitiques ?) adventices aux l. 3-4 et 6-7.
Texte : Latin. Dédicace de monument.
M-
ul(tis uotis)
(decennalibus).
Perpetuae Paci
Diocletianus et ⟦[Maximianus] Augg(usti)⟧
Constantius et Maximianus Caess(ares)
cohortem secundam Galatarum
constituerunt per prouidentia
Prisci praesidis ⟦p[rovinciae]⟧
⟦Syriae ? Palaestinae⟧.
M-
ul(tis uotis)
(uicennalibus).
Commentaire :
L. 5 : per prouidentia pour per prouidentiam. L. 7 : ⟦Syriae Palaestinae⟧ ou ⟦Palaestinae⟧. L’inscription est analogue à celle du fort de Yotvata au Sud du Néguev (AE, 1986, 699 = 2002, 1563). Dans les deux cas, le responsable de la construction est le chevalier Aufidius Priscus, uir perfectissimus et gouverneur de Palestine entre 293 et 303 p. C. (cf. CIIP, II, p. 215). La présence de la cohors II Galatarum en Palestine est attestée des lendemains de la révolte de Bar Kochba (132-135 p. C.) à l’époque de la Notitia dignitatum (ca 400 p. C.), document qui la place à Arieldela. Les deux formules votives, peut-être gravées a posteriori, célèbrent les vœux promis pour les dix ans de règne des Tétrarques et pour les vingt ans de règne de Dioclétien et de Maximien en 303 p. C. Le martelage du nom de Maximien est consécutif à l’abolitio nominis de l’empereur en 311 p. C. Celui du nom de la province de Palestine, également observé à Yotvata, pourrait être lié à des remaniements territoriaux survenus au IVe s. p. C.
Datation : 293-303 p. C., d’après la prosopographie des gouverneurs de Palestine.